La pathologie sous-jacente de la maladie coronarienne est l’athérosclérose, c’est-à-dire la calcification des vaisseaux. Le cholestérol et d’autres graisses s’accumulent alors dans des plaques sur les parois internes des vaisseaux, ce qui réduit le diamètre interne des vaisseaux et entrave le flux sanguin.

Les facteurs de risque incluent :

• le tabagisme
• un style de vie sédentaire
• le stress
• un régime trop riche en graisses
• un taux de cholestérol élevé
• une pression artérielle élevée
• le surpoids
• le diabète
• des facteurs génétiques

De nombreux facteurs de risque peuvent être influencés par un. mode de vie sain. Si vous souhaitez en savoir plus sur l’hypercholestérolémie et l’athérosclérose, nous vous recommandons nos quiz mediteo sur le cholestérol.

Aux premiers stades de la maladie coronarienne, les personnes concernées ne ressentent souvent aucun symptôme, car l’irrigation sanguine du cœur est encore suffisante. Ce n’est qu’en cas de rétrécissement avancé des artères coronaires que des troubles apparaissent. Selon le degré de gravité et le type de maladie, on distingue deux catégories principales de maladie coronarienne, qui présentent des symptômes différents : le syndrome coronarien chronique et le syndrome coronarien aigu. Dans le syndrome coronarien chronique, les symptômes provoqués par une irrigation sanguine insuffisante du muscle cardiaque (angine de poitrine) apparaissent généralement lors d’un effort physique et disparaissent au repos. Selon le stade et la progression de la maladie, une sensation de pression ou d’oppression, des douleurs légères à fortes ou une sensation de brûlure dans la poitrine apparaissent d’abord uniquement lors d’un effort physique important, comme la marche rapide ou la montée d’escaliers, et plus tard également lors d’une activité physique normale à légère ou déjà au repos. Ces symptômes peuvent également irradier dans d’autres parties du corps, comme le bras gauche, la nuque, le cou, le dos ou jusqu’au menton. Chez les femmes, les symptômes atypiques tels que nausées, difficultés respiratoires et douleurs dans la partie supérieure de l’abdomen sont plus fréquents. Le syndrome coronarien aigu, par contre, est une situation critique qui met la vie en danger et qui nécessite une aide médicale immédiate. Les signes typiques sont de fortes douleurs thoraciques qui, contrairement à la forme chronique, durent plus de 20 minutes et peuvent être très intenses. En plus des douleurs thoraciques, des symptômes tels que l’anxiété, une forte transpiration, des nausées et des vomissements peuvent également apparaitre.  De plus, l’insuffisance cardiaque peut également être associée à un syndrome coronarien aigu, notamment lorsque le cœur ne peut plus pomper efficacement en raison d’une diminution de l’apport sanguin. Lorsqu’une insuffisance cardiaque aiguë survient, des symptômes supplémentaires peuvent s’ajouter, comme des difficultés respiratoires, des vertiges, un état mental altéré, une pression artérielle basse, une pâleur et des sueurs froides.

La maladie coronarienne peut entraîner diverses maladies secondaires qui peuvent avoir un impact considérable sur la santé et la qualité de vie des personnes touchées. Vous trouverez ci-dessous une description de quelques-unes des maladies secondaires les plus fréquentes.

Syndrome coronarien aigu et crise cardiaque

Le syndrome coronarien aigu peut également survenir suite à la progression d’un syndrome coronarien chronique. L’infarctus du myocarde est l’une des séquelles les plus graves de la maladie coronarienne. Elle survient lorsqu’une artère coronaire se bouche complètement et soudainement, ce qui empêche le muscle cardiaque d’être suffisamment alimenté en oxygène. Cela peut entraîner de fortes douleurs dans la poitrine, des difficultés respiratoires et d’autres symptômes pouvant mettre la vie en danger.

AVC

Le risque accru d’AVC chez les personnes souffrant d’une maladie coronarienne est fortement lié à l’athérosclérose sous-jacente. Les rétrécissements qui en résultent peuvent affecter non seulement les artères coronaires, mais aussi les artères qui alimentent le cerveau. Cela peut affecter l’approvisionnement en sang du cerveau et augmenter le risque d’un AVC. De plus, les plaques dans les artères peuvent devenir instables et se détacher de la paroi du vaisseau. Avec le flux sanguin, les plaques peuvent atteindre d’autres endroits du corps et provoquer ce que l’on appelle une embolie. Dans le cerveau, cela peut provoquer un AVC.

Insuffisance cardiaque

La maladie coronarienne peut empêcher le cœur de pomper suffisamment de sang en raison d’un manque d’oxygène dans le muscle cardiaque. Différents symptômes peuvent apparaître en fonction de la partie du cœur concernée. Soit le sang s’accumule dans les veines du circuit corporel, ce qui peut entraîner une rétention d’eau dans les jambes, la cavité abdominale ou le foie ; ou encore, le sang s’accumule dans les vaisseaux qui viennent des poumons, ce qui peut entraîner des difficultés respiratoires, surtout en cas d’effort physique.

Troubles du rythme cardiaque

La maladie coronarienne peut provoquer un dérèglement du rythme cardiaque. Cela s’appelle un trouble du rythme cardiaque et peut se manifester par des palpitations, des tachycardies, de la fatigue ou des vertiges. La forme la plus fréquente est la fibrillation atriale, qui peut entraîner la formation de caillots de sang dans le cœur.

Le diagnostic de la maladie coronarienne comprend à la fois des méthodes invasives et non invasives. Les méthodes non invasives comprennent l’ECG  (électrocardiogramme), l’ECG d’effort, l’échocardiographie (échographie du cœur) et l’angio-CT (tomodensitométrie). Les méthodes invasives comprennent l’angiographie coronaire, qui permet de visualiser directement les artères coronaires.

La prévention de la maladie coronarienne consiste à contrôler les facteurs de risque en adoptant un mode de vie sain. Cela comprend une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’arrêt du tabac et la gestion du stress. Un mode de vie sain peut réduire considérablement le risque de maladie coronarienne.

 Le traitement de la maladie coronarienne a comme objectif de soulager les symptômes et d’empêcher la maladie de progresser. Le traitement reçu par un patient est toujours adapté à ses besoins individuels. Les options de traitement comprennent : 

Changements du mode de vie :

• alimentation saine (pauvre en graisses)
• activité physique régulière
• normalisation du poids
• arrêt du tabac
• gestion du stress

Traitement médicamenteux de base :

• inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire comme l’aspirine
• bêta-bloquants
• inhibiteurs de l’ECA ou bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine II (sartans)
• nitrates
• bloqueurs des canaux calciques

Procédures invasives :

• cathéthérisme cardiaque
• implantation de stents
• opération de pontage

Les modifications de la médication ne doivent jamais être effectuées sans l’accord préalable du médecin traitant ! Si vous avez l’impression de ne pas supporter un médicament ou de ne pas ressentir l’effet souhaité, veuillez en parler à votre médecin.

Le pronostic de la maladie coronarienne dépend de plusieurs facteurs, dont le degré de vasoconstriction et la fréquence des crises d’angine de poitrine. Un diagnostic et un traitement précoces peuvent améliorer la qualité de vie et augmenter l’espérance de vie.

La maladie coronarienne (MC) est une maladie sérieuse causée par une combinaison de facteurs génétiques et de mode de vie.  Des mesures préventives, un diagnostic précoce et un traitement approprié permettent d’atténuer les effets de la maladie coronarienne et d’améliorer la qualité de vie des personnes touchées.